Si le mythe était la réalité ?

Dans les méandres de mon être, trois états se meuvent, se heurtent, se confondent. Je suis un homme noir de 50 ans, marqué par une culture lointaine, une histoire tissée de traditions et de croyances ancestrales.

En moi résonne un appel mystique, une quête de l’inexplicable, du transcendant. Mais cet élan spirituel se trouve bousculé par un esprit scientifique, rationnel, analytique. Mon cerveau, un champ de bataille d’équations et de théories, cherche à décrypter les mystères de l’univers, à cerner les lois qui le régissent.

Mon troisième état, c’est mon masque de clown. Un visage grimaçant, un regard malicieux, une posture burlesque. Je l’aime, ce masque. Il me permet de me cacher, de jouer un rôle, de me moquer de moi-même et du monde qui m’entoure. Mais quand le porter ? Quand me réfugier derrière ce personnage facétieux pour éviter de me confronter à la réalité ? Et si ce masque devenait permanent, une carapace infranchissable qui me couperait du monde et de moi-même ? Suis-je en train de sombrer dans la mythomanie la plus extrême, de tisser un mensonge si vaste qu’il engloutirait ma véritable identité ?

La question me tourmente. Suis-je un homme tiraillé entre ses contradictions, ou suis-je un être multiple, aux facettes complexes et parfois contradictoires ? Mon masque de clown n’est-il qu’un outil pour naviguer dans les méandres de mon existence, ou est-il en train de devenir ma prison ? Je ne sais pas. Je suis perdu dans ce labyrinthe intérieur, à la recherche d’une réponse qui me libérera.

Peut-être que la réponse n’est pas binaire. Peut-être que je peux être à la fois mystique et scientifique, à la fois homme et clown. Peut-être que mes contradictions font partie de ce qui me rend unique.

Je dois apprendre à les accepter, à les embrasser, à les utiliser pour créer une vie riche et authentique.

Le chemin sera long et sinueux, mais je suis déterminé à le parcourir. Je veux comprendre qui je suis, au-delà des masques et des illusions.

Je veux vivre en accord avec moi-même, dans toute ma complexité et ma beauté imparfaite.

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Qui se cache derrière ce masque ?