La sirène du lagon

Dans les eaux turquoise d’un lagon de l’Océan Indien, une jeune femme, à la chevelure  blonde  et aux yeux pénétrants , se métamorphosait en sirène. Son corps parfait , à la fois humain et poisson, glissait avec grâce, ses écailles scintillant sous la lumière du soleil. Elle s’imaginait  créature mythique, messagère des profondeurs, et sa voix, mélodie enivrante, appelait les femmes qui nageaient à proximité.

« Venez, mes sirènes, rejoignez-moi dans mon royaume aquatique. Ici, la félicité est éternelle, la joie infinie. Laissez derrière vous les tracas du monde terrestre, les chaînes de la réalité. Ici, vous serez libres, épanouies, aimées. »

Ses paroles, douces et envoûtantes, résonnaient comme une promesse de bonheur absolu. Certaines femmes, intriguées, se laissaient séduire par son charme et la suivaient dans les profondeurs du lagon. Elles revenaient chaque jour, avec la frite, attirées par cette sirène énigmatique, par cette vie aquatique qui semblait si parfaite.

Bientôt, la plage de Saint Leu “Réunion Island” se transforma en un théâtre de curiosité. Les touristes, fascinés, se pressaient pour observer ces femmes qui nageaient avec une grâce surnaturelle, comme si elles étaient devenues une part de l’océan. Certains hommes, envoûtés par la beauté de la sirène et de ses disciples, tentaient de les rejoindre, bravant les profondeurs. Mais l’océan, impitoyable, ne pardonnait pas leur imprudence. Épuisés, ils sombraient, hors du lagon, emportés par les courants ou bien dévorés par les requins .

La sirène, témoin silencieux de ces tragédies, ne semblait pas éprouver de remords. Son sourire, énigmatique, restait figé sur son visage ambré. Elle continuait d’appeler les femmes, leur promettant un paradis sous-marin, une vie de rêve où la douleurs arthrosiques n’existaient plus.

Les légendes naquirent, se propageant comme une traînée de poudre. On parlait de la sirène du lagon de Saint Leu comme d’une créature envoûtante qui attirait les femmes dans son royaume aquatique et condamnait les hommes à une mort certaine. Certains la considéraient comme une déesse, d’autres comme un démon. Mais tous s’accordent sur une chose : Katy la sirène était la vérité vraie du lagon, une vérité à la fois belle et terrifiante.